Zèbre

poème Onirico d'Ubiratan Porto - référencé dans la trousse à outils de la famille phrase d'affirmation.

"Est-ce que l'on peut m'apprivoiser ? Il est peut-être là mon problème..." interroge Aurore en début de séance. En tant que femme elle a le sentiment d'être systématiquement un pavé dans la mare du patriarcat. Renforcée en ce sens par différents conjoints d'abord séduits puis bientôt submergés par sa passion et sa capacité d'opposition à des règles sociales déconnectées de la réalité de la complexité des relations humaines. Le reproche qui lui a été le plus souvent fait est de vouloir demeurer libre de penser et d'agir, envers l'opinion générale et les conventions normées entendues. Le blocage soulevé pour Aurore (celle au début du jour...) est de manquer d'une figure maternelle tutélaire pour incarner naturellement sa personnalité. Je lui propose de regarder à l'envers du décor chrétien officiel, du côté de la première femme d'Adam au jardin d'Eden : Lilith (celle au début de l'histoire de la morale chrétienne...), ou celle qui refusa de bâtir l'histoire de l'humanité sur le postulat de l'infériorité de sa condition féminine. Cette version biblique permet à Aurore de reconsidérer son opposition frontale au masculin en général et de définir pour elle l'anormal : elle comprend son rejet de la norme du mâle, s'affranchit de la vision manichéenne du bien et du mal de la culture chrétienne au sein de laquelle elle a été bercée et commence avec joie à expérimenter sa féminité en version plus pacifique.

PS : le propre des archétypes dans les mythes fondateurs n'est pas de donner un modèle à suivre mais à mon sens de proposer une énergie à faire sienne (à adopter par transfert), pour conduire sa vie au gré des nécessités d'évolution.